- Parce que depuis les années 2000, la Chine a amélioré son niveau de présence en Afrique et a surclassé plusieurs partenaires traditionnels des pays du continent. En 2009, la Chine a dépassé la Banque mondiale en tant que premier prêteur de l’Afrique et est également devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. La valeur du commerce de la Chine avec l’Afrique est passée de 1 milliard de dollars US en 2000 à 55 milliards de dollars en 2007, 198,4 milliards de dollars en 2012 et 221,88 milliards de dollars en 2014.
- Parce que la Chine renforce sa présence militaire en Afrique. Selon les données de juin 2019 des Nations unies, environ 2 000 représentants de la Chine servent activement dans les missions de maintien de la paix des Nations unies en République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan, au Sud-Soudan et au Sahara occidental. La Chine a ouvert sa première base militaire à l’étranger en Afrique, près du port de Doraleh, à Djibouti.
- Parce que le “soft power” est un instrument pour Beijing d’étendre son influence en Afrique à travers sa langue et sa culture. Aujourd’hui, environ 70 instituts Confucius opèrent dans plus de 40 pays. Grâce à leurs programmes, le nombre d’étudiants africains qui étudient en Chine est passé de moins de 2 000 en 2003 à plus de 50 000 en 2015. En 2017, la Chine a dépassé les États-Unis et le Royaume-Uni comme première destination pour les étudiants africains anglophones.
- Parce que la Chine se place comme un acteur majeur et un partenaire privilégié des pays de l’Afrique de l’Ouest en reléguant au second plan les partenaires traditionnels que sont la France ou la Grande Bretagne. Les entreprises chinoises sont en concurrence directe avec les entreprises françaises dans les projets d’infrastructure à grande échelle. C’est le cas dans les pays francophones comme le Mali, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso, le Togo où les prêts et investissements chinois sont importants.
- Parce que les pays africains sont plus réceptifs sur les conditions de financement des projets jugés flexibles. La Chine, contrairement aux approches occidentales qui tentent de lier le financement à des exigences liées à la démocratie, fait de la non-ingérence dans les systèmes de gouvernance et de protection des droits de l’homme un “principe” de collaboration.
- Parce que la Chine renforce sa présence en Afrique occidentale avec les nombreuses visites des dirigeants chinois. Le président Xi Jingping a visité le Sénégal en 2018, et a parlé du pays de “Partenaire stratégique global” et le premier État d’Afrique de l’Ouest à rejoindre le BRI – (Belt and Road, littéralement ceinture et route) (tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sauf le Bénin ont suivi le mouvement). Le Sénégal sera le premier pays francophone et ouest-africain à accueillir le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Dakar en 2021.
- Parce que la Chine a réussi le pari de la lutte contre la pauvreté. D’après la Banque mondiale, le taux de pauvreté extrême a considérablement chuté, passant de 88,3% en 1981 à 1,9% en 2013, faisant sortir plus de 850 millions de Chinois de la pauvreté. La contribution de la Chine à la réduction mondiale de la pauvreté dépasse ainsi les 70%. La Chine est souvent citée comme un exemple à suivre pour les pays africains en matière de lutte contre la pauvreté et de développement.
- Parce que la Chine a des intérêts maritimes à défendre dans la région. Avec plus de 400 navires qui réalisent des prises annuelles d’un montant de 400 millions d’euros, la flotte de pêche en haute mer chinoise est la plus importante aujourd’hui dans les eaux ouest-africaines. Selon Greenpeace, plus de 70% des bateaux de pêche chinois en Afrique se trouvent au large des côtes ouest-africaines. 40% des poissons y sont pêchés illégalement. Des pratiques attribuées en grande partie aux chalutiers chinois.
- Parce que la Chine a une politique de positionnement en Afrique grâce à sa “diplomatie sanitaire”. Ce pays a joué un rôle prépondérant dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en 2014. Dans le contexte actuel du coronavirus, il soutient activement la riposte des pays du continent face à la pandémie.
- En quoi le modèle de développement de la Chine est-il une source d’inspiration pour les pays de l’Afrique de l’Ouest?
- Quel est l’état des rapports commerciaux entre la Chine et les pays ouest-africains?
- Quel est l’état de la coopération en matière de ressources énergétiques et naturelles?
- Quel est le rôle de la Chine dans le développement des infrastructures dans les pays de l’Afrique de l’ouest?
- Quel est le positionnement de la Chine dans la lutte pour la paix et la sécurité dans la zone ouest-africaine?
- Que représentent les eaux ouest-africaines dans l’économie maritime chinoise?
- Quels sont les principaux domaines de coopération entre la Chine et les pays de l’Afrique de l’Ouest?
- Quels sont les pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont les relations économiques et commerciales les plus poussées avec la Chine?
- Quels sont les pays ayant les meilleures relations avec Beijing, et pourquoi?
- Comment faire des relations sino-ouest-africaines une coopération gagnant-gagnant?
- Quels sont les enjeux de la montée en puissance chinoise dans la région?
- Comment faire de la Chine un allié de la région tout en gardant la vitalité de la coopération avec les autres grandes puissances du monde?
- Quel est le rôle de la CEDEAO dans l’encadrement, l’accompagnement et la protection des intérêts des pays de la région dans ce type de coopération?
- Quelle analyse faire du rapport de force entre les pays de l’Afrique de l’Ouest pris individuellement et la Chine?
- Qui sont les Ouest-africains qui voyagent en Chine et dans quelles conditions y vivent-ils?
- Quelles sont les activités des Ouest-africains qui émigrent vers la Chine?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum.
- Envoyez vos articles à l’adresse: infowathi@wathi.org
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- Because since the 2000s, China has improved its presence in Africa, overtaking many traditional partners of the continent’s countries. In 2009, China exceeded the World Bank as the first Africa’s lender and has also become the first commercial partner of Africa. The value of China’s trade with Africa went from 1 billion dollars US in 2000 to 55 billion dollars in 2007, 198,4 billion dollars in 2012 and 221,88 billion dollars in 2014.
- Because China enhances its military presence in Africa. According to the United States’ June 2019 data, approximately 2,000 representatives of China serve actively in the United Nations’ peacekeeping missions in Democratic Republic of Congo, in Mali, in Sudan, in South-Sudan and in Westhern Sahara. China opened its first foreign military base in Africa, near to the Doraleh port, in Djibouti.
- Because “soft power” is an instrument for Beijing to extend its influence in Africa through its language and culture.Nowadays, nearly 70 iConfucius institutes operate in more than 40 countries. Thanks to their programs, the number of african students studying in China went from less than 2,000 in 2003 to more than 50,000 in 2015. In 2017, China topped The United States and the United Kingdom as the first destination for the anglophone african students.
- Because China places itself as a major actor and a privileged partner of the West African countries by relegating to a second position traditional partners such as France or Great Britain. The chinese companies are directly in competition with the French companies for the long-term infrastructure projects. This is the case in the francophone countries such as Mali, Senegal, Niger, Burkina Faso, Togo where China’s investments are importants.
- Because the african countries are more receptive to China’s fundings’ conditions considered more flexible. In the opposite of the european approach that tends to connect fundings to democracy demands, for China, not interfering in the governance and human rights affairs of the recipient countries is a collaboration “principle”.
- Because China enhances its presence in West Africa with the several chinese leaders’ visits. President Xi Jinping visited Senegal in 2018, and referred to the country as a “Global strategic partner” and the first West African state to join the BRI – (Belt and Road) (the remaining West African countries joined the movement except for Benin). Senegal is going to be the first West African francophone country to host the Sino-African cooperation Forum in Dakar in 2021.
- Because China won the bet of fighting against poverty. According to the World Bank, the extreme poverty rate considerably dropped, going from 88,3% in 1981 to 1,9% in 2013, taking out of poverty more than 850 millions Chinese. China’s contribution to the global poverty reduction efforts goes beyond 70%. China is often mentioned as an example to follow for the african countries when it comes to fighting against poverty and development.
- Because China has maritime interests to defend in the region. With more than 400 ships gathering each year over 400 billions of euros, the fishing float in chinese high sea is more important today than in the west african seas. According to Greenpeace, more than 70% of chinese fishing vessels in Africa are located in the West African coasts. 40% of the fishing activities is made illegally. These practices are mainly attributed to the Chinese trawlers.
- Because China has a positioning policy in Africa thanks to its “sanitary diplomacy”. China played a critical role in the fight against the Ebola epidemic in 2014. In the current context of coronavirus, China actively supports Africans countries’ response to the pandemic.
- To which extent China’s development model is a source of inspiration for West African countries ?
- What is the state of the economic relationship between China and West African countries ?
- What is the state of the cooperation on energy and natural resources?
- What is China’s role in the development of infrastructures in West African countries?
- What is China’s positioning in the fight for peace and security in the West African zone?
- What is the importance of West African seas in the chinese maritime economy ?
- What are the principal cooperation pillars between China and West African countries ?
- Which West African countries have the most advanced economic and commercial relationship with China ?
- Which are the West African countries that have the best relationship with Beijing, and why ?
- How to turn the sino-West African relationship, a “win-win cooperation” ?
- What are the issues of the rise of the chinese power in the region ?
- How to make China an ally of the region while also keeping the vitality of cooperation with the other world powers ?
- What is the role of ECOWAS in framing the support and the protecting the interest of the countries of the region in this type of cooperation ?
- Which analysis can we make on the balance of power between the West African Countries taken individually and China ?
- Who are the West Africans travelling toChina and in which conditions do they live ?
- What do the West Africans emigrating to China do for a living ?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography.
Une nouvelle ère pour la coopération sino-africaine – Episode 1 – Les rêves communs
Une nouvelle ère pour la coopération sino-africaine – Episode 2 – La volonté commune
Que fait la Chine en Afrique? (Mappemonde Ep. 2)
COOPÉRATION FRUCTUEUSE SINO-AFRICAINE Episode 3
Chine-Afrique : une relation commerciale en développement, mais inégale
Chine-Afrique: Échanges équitables?
Chine-Afrique: 40 accords et 18 milliards USD pour l’industrialisation du continent
L’armée chinoise améliore sa base de soutien à Djibouti
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