- Parce que la taille du marché mondial des biens créatifs s’est considérablement développée, elle a pratiquement doublé, passant de 208 milliards de dollars en 2002 à 509 milliards en 2015
- Parce que le secteur créatif emploie 30 millions de personnes dans le monde et ses employés sont pour la majorité des jeunes âgés entre 15 et 30 ans.
- Parce que l’industrie cinématographique peut avoir un grand impact sur l’économie et peut contribuer à résoudre la problématique de l’employabilité des jeunes. Au Nigeria, Nollywood, l’industrie cinématographique locale produit quelque 2 000 films par an et emploie directement environ 300 000 personnes.
- Parce que l’Afrique ne manque pas de talents, mais il existe un faible investissement au niveau des infrastructures culturelles. En Chine, on compte plus de 80 000 salles de cinéma, aux Etats-Unis 41 000, l’Inde 13 000, mais l’ensemble de l’Afrique en compte que 1000, soit une salle de cinéma par million d’habitants.
- Parce que l’Afrique représente de plus en plus l’Eldorado des musiciens, alors qu’elle ne représente que 2% du commerce mondial de la musique.
- Parce que la musique s’écoute de plus en plus sur les plateformes en ligne et aujourd’hui, 660 millions d’Africains sont équipés de smartphone. L’Afrique représente désormais un grand marché pour les plateformes de distribution numérique dédiées à l’écoute de musique comme Deezer, Spotify ou Apple Music.
- Parce que malgré les “Fashion week” de Dakar à Abidjan, qui valorisent et promeuvent les produits locaux, les pays cotonculteurs comme le Bénin, le Burkina Faso, le Mali n’ont pas un dispositif industriel solide leur permettant de maîtriser les étapes de la filière textile qui va de l’égrenage à la confection en passant par la filature, la teinture du fil et du tissu, le tissage, la bonneterie et l’impression. En effet, chaque année, ces principaux pays producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest exportent 1,8 million de tonnes de coton non transformé pour une valeur de 922 millions de dollars, mais importent 2,4 milliards de dollars de textiles et de vêtements en coton fini.
- Parce que la technologie ouvre de nouvelles opportunités aux industries créatives africaines en leur permettant de développer leurs contenus sur la base des standards internationaux et de repousser les limites de production et de diffusion de contenus grâce aux innovations accès sur le numérique.
- Parce qu’en Afrique de l’Ouest, il y a un réel déséquilibre quant à la participation des femmes dans l’industrie culturelle. Les femmes comptent pour moins de 30 % des employés dans la plupart des professions de ce secteur. Parmi celles qui ont un emploi, 90 % sont des costumières ou coiffeuses, des postes traditionnellement considérés comme « féminins ».
- Parce que la culture est un “instrument” d’influence de la politique étrangère. La culture est considérée comme un élément du “soft power” d’un pays. La culture est l’un des meilleurs atouts pour développer sa stratégie d’influence à l‘étranger.
- Que représente l’Afrique dans l’industrie mondiale culturelle et créative?
- Quels sont les budgets des Etats pour renforcer les industries créatives et culturelles?
- Quels sont les principaux défis liés à l’essor des industries culturelles en Afrique de l’Ouest?
- Quelles sont les politiques mises en place par les différents pays de la région pour le rayonnement culturel des pays?
- Comment créer une symbiose entre nos richesses, la créativité locale et les influences extérieures?
- Comment promouvoir les talents locaux afin de participer au développement de l’industrie culturelle et créative de la région?
- Quels sont les impacts du numérique dans les industries créatives et culturelles?
- Quels sont les mécanismes régionaux mis en place pour garantir l’accès équitable, l’ouverture et l’échange équilibré de biens et services culturels, ainsi que la circulation des personnes et des biens?
- Quels sont les axes stratégiques pour une intervention régionale et conjointe dans les domaines de la protection, la valorisation, le cadre juridique, le financement et la gouvernance des biens culturels en Afrique de l’Ouest?
- Comment les Etats africains et leurs citoyens se positionnent-ils sur les enjeux de l’appropriation culturelle : la restitution des œuvres par les puissances occidentales, les nouvelles formes d’appropriation?
- Que représente l’Afrique dans l’industrie mondiale culturelle et créative?
- Quels sont les budgets des Etats pour renforcer les industries créatives et culturelles?
- Quels sont les principaux défis liés à l’essor des industries culturelles en Afrique de l’Ouest?
- Quelles sont les politiques mises en place par les différents pays de la région pour le rayonnement culturel des pays?
- Comment créer une symbiose entre nos richesses, la créativité locale et les influences extérieures?
- Comment promouvoir les talents locaux afin de participer au développement de l’industrie culturelle et créative de la région?
- Quels sont les impacts du numérique dans les industries créatives et culturelles?
- Quels sont les mécanismes régionaux mis en place pour garantir l’accès équitable, l’ouverture et l’échange équilibré de biens et services culturels, ainsi que la circulation des personnes et des biens?
- Quels sont les axes stratégiques pour une intervention régionale et conjointe dans les domaines de la protection, la valorisation, le cadre juridique, le financement et la gouvernance des biens culturels en Afrique de l’Ouest?
- Comment les Etats africains et leurs citoyens se positionnent-ils sur les enjeux de l’appropriation culturelle : la restitution des œuvres par les puissances occidentales, les nouvelles formes d’appropriation?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum.
- Envoyez vos articles à l’adresse: infowathi@wathi.org
- Le Débat se passe aussi sur les comptes Facebook et Twitter de WATHI :
- Because the size of the global market for creative goods has grown considerably, almost doubling from $208 billion in 2002 to $509 billion in 2015.
- Because the creative sector employs 30 million people worldwide and most of its employees are young people aged between 15 and 30.
- Because the film industry can have a big impact on the economy and can help solve youth employability problems. In Nigeria, Nollywood, the local film industry, produces around 2 000 films a year and directly employs around 300 000 people.
- Because Africa doesn’t lack talent, but the investment in cultural infrastructure is minor. In China, there are more than 80 000 cinemas, in the United States 4 000, in India 13 000, but in Africa as a whole, there are only 1 000, which means one cinema per million inhabitants.
- Because Africa is increasingly the Eldorado of musicians, even though it represents only 2% of the world music trade.
- Because music is increasingly listened to on online platforms and today, 660 million Africans have a smartphone. Africa now represents a large market for digital distribution platforms dedicated to music listening such as Deezer, Spotify or Apple Music.
- Because despite the “Fashion Weeks” from Dakar to Abidjan which promote local products, cotton-producing countries such as Benin, Burkina Faso and Mali do not have a solid industrial system that allows them to control the stages of the textile industry, from ginning to garment making, including spinning, yarn and fabric dyeing, weaving, hosiery and printing. Indeed, each year, these major West African cotton producing countries export 1.8 million tons of unprocessed cotton worth $922 million but import $2.4 billion of finished cotton textiles and clothing.
- Because technology is opening new opportunities for Africa’s creative industries by enabling them to develop their content based on international standards and to push back content production and distribution boundaries through digital-driven innovations.
- Because in West Africa, there is a real imbalance regarding women’s participation in the cultural industry. Women account less than 30% of employees in most professions in this sector. Of those who are employed, 90% are costume designers or hairdressers, jobs traditionally considered ‘feminine’.
- Because culture is a foreign policy influence “tool”. It is considered part of a country’s “soft power”. Culture is one of the best assets to develop influence strategy abroad.
- What does Africa represent in the global cultural and creative industry?
- What is the State’s budget to strengthen creative and cultural industries?
- What are the main challenges to the development of cultural industries in West Africa?
- What are the policies set by the region’s different countries for their cultural influence?
- How to create a symbiosis between our wealth, local creativity and external influence?
- How can we promote local talent in order to participate to the region’s cultural and creative industry development?
- What are digital technology’s impacts on the creative and cultural industries?
- What regional mechanisms are in place to ensure equitable access, open and balanced exchange of cultural goods and services, as well as the free flow of people and goods?
- What are the strategic axes for regional and joint intervention in the areas of protection, enhancement, legal framework, financing and cultural goods governance in West Africa?
- How do African states and their citizens position themselves on cultural appropriation matters: Western forces restitution of artwork, new appropriation forms … ?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography.
Les industries culturelles et créatives : de nouveaux leviers de croissance
Toussaint Tiendrebeogo | Les industries culturelles en Afrique
Les Industries culturelles et créatives: un secteur prometteur pour l’ Afrique?
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