- Parce que les systèmes de santé en Afrique sont peu performants et n’atteignent que 49 % des résultats qu’ils pourraient réaliser selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé sur l’état de la santé dans la région africaine.
- Parce que l’Afrique de l’Ouest est en retard en matière de couverture sanitaire malgré des avancées encourageantes dans plusieurs pays, comme le Ghana, le Sénégal ou encore le Mali.
- Parce que l’égal accès aux soins est indispensable alors qu’il existe des inégalités frappantes en matière de recours aux services de santé non seulement entre les pays de l’Afrique de l’Ouest, mais également à l’intérieur de ces pays.
- Parce que les populations habitant dans les zones rurales souffrent plus de l’inaccessibilité au personnel de santé qualifié et à des infrastructures que les populations des zones urbaines.
- Parce que les ménages assument l’essentiel des dépenses de santé par rapport aux Etats rendant l’accès aux soins de qualité coûteux et difficile pour les populations les plus vulnérables.
- Parce qu’en plus du manque de matériel et de médicaments, plusieurs hôpitaux et centres de santé sont marqués par le manque d’hygiène, la faiblesse des capacités d’accueil, les coupures d’électricité, le manque d’attention envers les malades.
- Parce que des patients victimes de maladies graves sont régulièrement évacués vers des établissements de santé hors de leurs pays afin de prétendre à des soins appropriés.
- Parce que l’Afrique connait une fuite des cerveaux préjudiciable dans le domaine de la santé ainsi qu’une insatisfaction notable des professionnels de la santé dans plusieurs pays.
- Parce que près de 36 % de praticiens de la santé nés au Bénin exerçaient leur profession hors de leur pays selon une étude du Center for Global Development (CGD) réalisée en 2006. La fuite des cerveaux concernant les médecins et les personnels infirmiers touche fortement d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Ghana, le Libéria ou la Sierra Léone.
- Parce que la plupart des Etats de l’Afrique de l’Ouest ne sont pas réellement préparés à faire face à des maladies de plus en plus importantes telles que le cancer, le diabète, les traumatismes, les maladies cardio-vasculaires et d’autres pathologies liées au changement des conditions de vie des populations africaines.
- Parce que la crise Ebola de 2014-2015 a révélé l’extrême faiblesse des systèmes sanitaires, d’alerte et de surveillance de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, soulignant la nécessité d’améliorer les dispositifs pour faire face aux futures crises sanitaires avec efficacité.
- Parce que la santé et le bien-être des populations sont des éléments capitaux des Objectifs pour le développement durable (ODD). Près de 50 des 167 cibles des 17 ODD ont un effet direct sur la santé et le bien-être.
- Quelles sont les réformes à mener pour que l’hôpital et les services de santé puissent assurer leurs missions aux mieux, traiter décemment les patients en toutes circonstances, et tenir compte de leurs avis et besoins ?
- Est-il possible de combler le manque de médicaments, de matériel et d’infrastructures de santé dans les pays d’Afrique de l’Ouest malgré l’insuffisance des moyens financiers ?
- Quel système de financement viable faut-il mettre en place pour assurer la Couverture sanitaire universelle tout en évitant la dépendance à l’aide internationale ?
- Quelles politiques faut-il mener pour limiter les migrations des médecins et des infirmiers et combler le déficit en personnel de santé dans les pays ?
- Comment faire pour que les citoyens de l’Afrique de l’Ouest aient un accès égal aux soins de qualité peu importe leurs revenus économiques ou leur situation géographique ?
- Peut-on éviter la corruption et le clientélisme dans les établissements de santé ?
- Les réformes des services de santé à la suite de la crise Ebola sont-elles assez efficaces pour répondre aux futures urgences sanitaires dans la région ? Que reste-t-il faire ?
- Y-a-t-il des actions à entreprendre pour que l’information et la recherche en matière de santé répondent à tous les besoins spécifiques des populations de la région ?
- Dans quelle mesure la production locale de produits pharmaceutiques peut-être une solution pour faciliter l’accessibilité des médicaments ?
- Les politiques publiques de santé en Afrique de l’Ouest sont-elles assez coordonnées pour éviter une dissémination des épidémies à l’échelle régionale ? Quelles sont les pistes d’amélioration ?
- Comment mettre à profit le numérique pour améliorer la performance des systèmes de santé ?
- Comment intégrer la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé africains ?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum et, de préférence, d’une de vos photos de très bonne qualité.
- Envoyez vos articles à partir d’ ici ou à l’adresse: infowathi@wathi.org
- Le Débat se passe aussi sur les comptes Facebook et Twitter de WATHI :
- Because health systems in Africa are poor and reach only 49% of the results they could achieve according to the report of the World Health Organization on the state of health in the African region.
- Because West Africa is lagging behind in health coverage despite encouraging progress in some countries such as Ghana, Senegal and Mali.
- Because equal access to care is essential when there are striking inequities in the use of health services not only among West African countries, but also within these countries.
- Because people living in rural areas suffer more from the inaccessibility of skilled health personnel and infrastructure than people in urban areas.
- Because households pay the bulk of health expenditures compared to states making access to quality care expensive and difficult for the most vulnerable populations.
- Because in addition to the lack of equipment and medicines, many hospitals and health centers are marked by poor hygiene, poor reception capacity, power cuts, lack of attention to ill.
- Because patients with serious illnesses are regularly evacuated to health facilities outside their country in order to obtain appropriate care.
- Because Africa has a detrimental brain drain in the health field and a significant dissatisfaction of health professionals in several countries.
- Because nearly 36% of Beninese-born health professionals worked outside of their country according to a 2006 study by the Center for Global Development (CGD). Brain drain on doctors and nurses other West African countries such as Ghana, Liberia or Sierra Leone.
- Because most West African states are not really prepared to deal with increasingly important diseases such as cancer, diabetes, trauma, cardiovascular disease and stroke other pathologies related to the change of the living conditions of the African populations.
- Because the Ebola crisis of 2014-2015 revealed the extreme weakness of the health, alert and surveillance systems of several West African countries, highlighting the need to improve the mechanisms for dealing with the future health crises with efficiency.
- Because people’s health and well-being are key elements of the Sustainable Development Goals (SDGs). Nearly 50 of the 167 targets of the 17 SDGs have a direct impact on health and well-being.
- What are the reforms needed to ensure that the hospital and the health services can carry out their missions to the best of their abilities, treat patients in all circumstances and take their opinions and needs into account?
- Is it possible to fill the lack of medicines, equipment and health infrastructures in West African countries despite the lack of financial means?
- What viable financing system must be put in place to ensure universal health coverage while avoiding reliance on international aid?
- What policies need to be in place to limit the migration of doctors and nurses and fill the health workforce gap in countries?
- How to ensure that West African citizens have equal access to quality care regardless of economic income or geographic location?
- Can corruption and clientelism be avoided in health facilities?
- Are health service reforms following the Ebola crisis effective enough to respond to future health emergencies in the region? What remains to be done?
- Are there actions to be taken to ensure that health information and research meet all the specific needs of people in the region?
- To what extent can local production of pharmaceuticals be a solution to facilitate the accessibility of medicines?
- Are public health policies in West Africa sufficiently coordinated to prevent epidemic spread at the regional level? What are the areas of improvement?
- How to harness digital technology to improve the performance of health systems?
- How to integrate traditional medicine into African health systems?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography and preferably a good picture of yourself.
Africa News Room • Afrique, Société : Les systèmes de santé en Afrique
Les systèmes de santé en Afrique, avec Denis da Conceiçao Courpotin Expert en santé publique et président de l’ONG Action Plus Sida Santé
Pourquoi la diaspora est-elle préoccupée par les problèmes d’accès aux
soins de santé en Afrique ?
Le taux de couverture santé est très faible dans certains pays d’Afrique à l’instar
du Cameroun. Dans cette vidéo, DIASPORA SANTÉ analyse, à travers des
chiffres clés, les systèmes de santé de certains pays africains comparés à la
France.
Politique publique de santé en Afrique de l’Ouest et lutte contre les grandes
pandémies :
Lecture et analyse du Pr Fred Eboko sur les relations entre les politiques publiques de santé et la gouvernance, notamment les partenariats pour leur mise en œuvre au Sénégal, en Cote d’ivoire et au Cameroun.
Santé publique en Afrique : quelle place pour la médecine traditionnelle ?
En Afrique, la médecine traditionnelle demeure marginale dans les politiques nationales de santé, même si elle constitue une voie prépondérante de soins pour la majorité des Africains, sans distinction d’origine sociale. Au Burkina Faso, le Pr Odile Nacoulma, biochimiste et chercheuse, est auteure de plusieurs découvertes contre le cancer, les hépatites virales et le paludisme notamment.
Après plus de 40 ans de plaidoyer auprès des décideurs pour la prise en compte de la pharmacopée dans les politiques de santé, elle dit être « déçue ».
Maintenance hospitalière en Afrique de l’Ouest
Atelier Internationale de Sensibilisation des Directeurs d’Hôpitaux et Direction des infrastructures de l’équipements et du matériels (DIEM) au Ministère de la Santé et de l’Action sociale au Sénégal (MSAS) en 2016.
Les pays de la CEDEAO veulent assainir leur système sanitaire privé
Réflexions sur la meilleure manière d’optimiser la contribution du secteur privé dans l’amélioration de la santé des populations dans l’espace CEDEAO.
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Doctix
Doctix, la plateforme numérique malienne pour prendre rendez-vous chez le médecin
Karangé
Sauvons des vies avec karangué, les TIC au service de la santé (Sénégal)
M@san
M@SAN, le sms comme outil de prevention dans le Burkina Faso rural
JokkoSanté
JokkoSanté Digital Community Pharmacy est une application web responsive sécurisée qui permet un accès plus équitable aux médicaments grâce à 3 mécanismes complémentaires : l’économie circulaire, le financement croisé et l’achat/transfert de points (Senegal)
Mobile Thea
Mobile Thea (en anglais, That Health again) est une plate-forme de télémédecine et de téléconsultation sur smartphone (Cameroun)
BOGOU
BOGOU permet de rendre disponibles les services de santé spécialisés aux populations isolées sans faire déplacer les patients (Mali)
DJANTOLI
DJANTOLI, un dispositif d’accompagnement de proximité pour réduire la mortalité infantile au Burkina Faso