Élu à la tête du Liberia avec 61,5 % des voix au second tour de la présidentielle du 26 décembre 2017, George Weah succédera ce 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, au pouvoir depuis janvier 2006. Le vice-président Joseph Boakai totalise 38,5 % des voix.
2,1 millions d’électeurs étaient inscrits pour le second tour et la participation a atteint 55 % selon les chiffres de la commission électorale du Liberia (NEC). Le taux de participation a chuté de vingt points entre les deux tours (de 75 % à 55 %). L’ancienne star du football George Weah a raflé tous les comtés du pays, sauf un, celui d’où Joseph Boakai est originaire. La Coalition pour le changement démocratique conduite par George Weah totalise 732.185 des voix.
Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du Liberia, George Weah avait choisi comme vice-président Jewel Howard-Taylor, ex-femme de l’ancien chef de guerre Charles Taylor. George Weah succédera à Ellen Johnson Sirleaf, marquant ainsi la première transition démocratique depuis plus de 70 ans dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest. Né en 1966 à Monrovia, il est engagé depuis 12 ans dans la politique libérienne. Candidat malheureux à la présidentielle de 2005, battu par Madame Ellen Johnson Sirleaf, il tenta de briguer la vice- présidence en 2011 sans succès.
Le président élu Weah a promis de rendre le pays autonome sur le plan agricole et de rénover les infrastructures. Il a annoncé que ses priorités sont l’agriculture, l’éducation, la santé et la sécurité
Le président élu Weah a promis de rendre le pays autonome sur le plan agricole et de rénover les infrastructures. Il a annoncé que ses priorités sont l’agriculture, l’éducation, la santé et la sécurité.« Notre pays, la terre est riche. Quoi que tu plantes, ça pousse. Je crois qu’il faut encourager l’agriculture, soutenir les paysans. C’est un secteur essentiel dans lequel il y a des emplois à créer. » L’agriculture représente 34% des emplois, contre 13% dans l’industrie et 53% dans les services.
Pendant sa campagne, il a annoncé qu’il fera de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. “Ceux qui cherchent à tromper le peuple libérien par la corruption n’auront pas leur place”, a-t-il déclaré. Des faits de corruption et des scandales en série ont émaillé les douze années de pouvoir de Madame Johnson Sirleaf.
Pendant sa campagne, il a annoncé qu’il fera de la lutte contre la corruption son cheval de bataille
Au début de l’année 2018, la présidente sortante a cherché à faire adopter de nombreux projets de loi à quelques jours de la fin de son mandat. Elle a fait déposer 22 textes devant le Sénat et la Chambre des représentants. Les membres du parlement libérien ont rejeté les projets de loi soumis, y compris le projet sur la construction d’une cimenterie à Monrovia. Le groupe Dangote prévoit pour ce projet un investissement de 41 millions de dollars sur dix ans au Liberia. Les parlementaires ont indiqué que ces projets de loi devraient être adoptés par le nouveau gouvernement de George Weah.
Sur le plan politique, le parti de la présidente sortante Ellen Johnson Sirfeaf a prononcé son exclusion le 14 janvier. Ses camarades de parti lui reprochent de ne pas avoir fait campagne, pour le candidat du Parti de l’Unité Joseph Boakai mais pour celui de l’opposition, George Weah. Ce dernier entrera en fonction le 22 janvier 2018 et dirigera le Liberia les six prochaines années .
Source photo : beninwebtv.com
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Je pense Georges est venus de tres loins et il va mettre le Liberia en route sans difficulté . Que Dieu soit ton Guide monnpresident .