Table ronde de WATHI sur la santé de la reproduction
Dans le cadre du débat sur la santé de la reproduction, WATHI a initié une rencontre avec des citoyens le 23 mars 2017. Les échanges ont porté sur la sexualité, un sujet tabou dans les sociétés africaines, sur les moyens de sensibiliser les jeunes sur la question de la sexualité et les moyens utilisés pour aborder ce sujet. La question des méthodes de contraception souvent mal connues par cette frange de la population et les grossesses précoces ont été abordées durant cette table ronde?
Première partie : la sexualité est-elle encore un sujet tabou dans nos sociétés africaines?
Les participants à la table ronde:
Abbé Jacques Seck, prêtre à la retraite
Mohamed Elias Ndoye, jeune activiste sur les droits des femmes et membre de “He for She Sénégal”, un mouvement solidaire pour l’égalité des genres (http://www.heforshe.org/en ).
Mamina Seynabou Gueye, étudiante en droit en cinquième année à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et volontaire de Voice of Africa.
Simbou Princesse Lorita, étudiante gabonaise en communication et journalisme à E-jicom à Dakar.
Habib Faye, coordonnateur du Réseau des jeunes volontaires de la santé de Pikine (RJVSP) au Sénégal.
Dans notre génération actuelle, quand on parle de sexe tout le monde ouvre les oreilles. On vous écoute car c’est un débat intéressant. Quand on est jeune et qu’on est sexuellement actif, on a chaque fois envie de parler de sexe. Donc entre jeunes, de notre génération, je dirai que la sexualité n’est pas un sujet tabou. Il est tabou dans la relation parents et enfants. Depuis que je suis né, on n’a jamais parlé de sexe dans le cercle familial.
Au Sénégal, il y avait une tradition qui consistait à envoyer la jeune fille chez sa tante paternelle pour qu’elle l’initie aux réalités du mariage. C’était la tante paternelle qui abordait la question de la sexualité avec la jeune fille. Mais tel n’est plus le cas, la maman a parfois peur d’éduquer sa fille sexuellement.
Habib Faye, coordonnateur du Réseau des jeunes volontaires de la santé de Pikine (RJVSP) au Sénégal
Photo: WATHI