Pour le dernier Débat de l’année 2016, WATHI a choisi d’aborder la question des valeurs dans les sociétés africaines en général et ouest-africaines en particulier. On entend très souvent dans tous les discours publics et privés l’évocation des valeurs africaines, soit pour les célébrer, soit pour regretter qu’elles ne soient plus ce qu’elles étaient. WATHI invite les citoyens des pays de la région, de toutes les générations, à interroger les valeurs dites “africaines” dans les sociétés actuelles qui sont toutes soumises à de fortes influences extérieures dans le contexte de mondialisation accélérée des dernières décennies.
- Parce que les Africains ont l’habitude de considérer leur continent d’abord comme une terre de valeurs anciennes et à faire de la préservation de ces valeurs ancestrales une obligation morale essentielle pour toutes les générations.
- Parce que l’invocation des valeurs africaines, y compris par les dirigeants et les leaders d’opinion des pays du continent, s’accompagne rarement d’une description explicite de ces valeurs et de leur relation avec les systèmes de valeurs des sociétés non africaines.
- Parce que beaucoup de voix africaines connues ou anonymes parlent de valeurs en perdition dans les sociétés africaines, en observant la réalité des pratiques politiques, économiques, sociales, culturelles, environnementales au quotidien. Une demande à un retour aux valeurs africaines d’antan est fortement réclamée dans certaines sphères de la société, ce qui peut provoquer de fortes tensions entre des générations d’aînés soupçonnés à tort ou à raison de conservatisme et les jeunes qui aspirent à vivre dans un monde ouvert et globalisé qu’ils ne questionnent pas.
- Parce que les valeurs, qu’elles soient typiquement africaines ou non, constituent un socle fondamental pour renforcer les liens dans les sociétés africaines actuelles, pour construire ou sauvegarder le « vouloir vivre ensemble », pour forger les institutions politiques, économiques, sociales et culturelles, pour donner de la cohérence et de la crédibilité à toutes les politiques publiques. Les valeurs partagées qu’une société se donne à un moment donné sont celles qui permettent de fédérer les énergies autour d’un projet commun d’avenir.
- Qu’entendons-nous par valeurs africaines ?
- Quelles sont les valeurs africaines «ancestrales» ?
- Quelles sont les valeurs africaines aujourd’hui ?
- Quelles valeurs priment pour les jeunesses africaines aujourd’hui ?
- Quels sont les lieux et les cadres de transmission de valeurs?
- Que faut-il changer dans les comportements individuels pour améliorer le bien-être collectif et le vivre-ensemble ?
- Quelles sont les valeurs qui émergent des réalités quotidiennes aujourd’hui ?
- Comment expliquer l’incivisme et l’indiscipline qui semblent gagner du terrain dans les pays de la région ?
- Comment évoluent les relations intergénérationnelles dans les pays de la région ?
- Quel est le pouvoir des aînés et quel rôle jouent-ils dans le contrôle de la vie sociale et la transmission des valeurs ?
- Faut-il remettre en cause ou réinterpréter la préséance des aînés sur les jeunes ?
- Les aînés transmettent-ils leurs valeurs à la jeunesse à travers leurs comportements dans la vie privée et dans l’espace public ?
- Sur quelles valeurs construire l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de demain ?
- Les pays de la région peuvent- ils “mondialiser” leurs valeurs?
- Quelles sont les valeurs des sociétés des autres continents et en quoi sont-elles différentes des valeurs africaines ?
- Que deviennent nos valeurs dans un monde caractérisé par l’interculturalité ?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum et, de préférence, d’une de vos photos de très bonne qualité.
- Envoyez vos articles à partir d’ ici ou à l’adresse: infowathi@wathi.org
- Le Débat se passe aussi sur les comptes Facebook et Twitter de WATHI :
For the last debate of 2016, WATHI has decided to address the issue of values in African societies, particularly in West Africa. In public and private speeches, African values are often mentioned either to celebrate them or to regret that they are not what they used to be. WATHI invites citizens of all generations in the countries of the region to question the so-called “African” values in today’s societies which are all subject to strong external influences in the context of accelerated globalization that has prevailed over the last decades.
- Because Africans tend to consider their continent as a land of old values and to consider the preservation of these ancestral values as an essential moral obligation to all generations.
- Because the invocation of African values, including by leaders and leaders of opinion in the continent, is rarely done with an explicit description of those values and their relationship to non-African value systems.
- Because many African voices (known or anonymous) are talking about values in perdition in African societies, through observing the reality of political, economic, social, cultural, and environmental practices on a daily basis. A return to ancient African values is highly requested in some spheres of society, which may cause tensions between generations of elders – suspected rightly or wrongly for conservatism – and young people who aspire to live in an open and globalized world that they do not question.
- Because whether they are typically African or not, those values constitute a fundamental base for strengthening links in current African societies, to build or safeguard the desire to live together, to shape the political, economic, social, and cultural institutions to give consistency and credibility to all public policies. The shared values of a society at a given time are those that allow to combine forces in a common project for the future.
- What do we mean by African values?
- What are the “traditional” African values?
- What are the African values today?
- What values take precedence for the African youth today?
- What are the places and settings for passing on values?
- What changes are needed in individual behaviors to improve the collective welfare and living together?
- What values emerge from our daily realities today?
- What are the reasons for lack of civism and discipline which seem to be gaining ground in the countries of the region?
- How are intergenerational relationships evolving in the countries of the region?
- What power do elders have and what is their role in the control of social life and the passing on of values?
- Should we question or reinterpret the precedence of elders over young people?
- Do elders pass on their values to the youth through their behavior in private life and in the public space?
- On what values should the future West Africa and Africa be built?
- Can the countries of the region “globalize” their values?
- What are the values of societies on other continents and how do they differ from the African values?
- What becomes of our values in a world characterized by interculturality?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography and preferably a good picture of yourself.
Short Doc on African Traditional Parenting Practices
This documentary shows the positive African parenting practices throughout the continent.
L’éducation aux valeurs est importante pour la jeunesse africaine
M. Yao Ydo, Chef de section au Bureau régional de l’éducation en Afrique l’UNESCO á Dakar, Sénégal, explique pourquoi l’éducation aux valeurs est de première importance pour l ‘avenir de l’Afrique.
Conversation sur les valeurs partagées de l’Afrique à Dakar
M. Abdoulaye Dieye, Professeur de droit à l’université Cheikh Anta Diop et Monsieur Pape Malik de l’Union Africaine ont posé le débat sur la notion de valeurs partagées africaines dans le cadre de la consultation de haut niveau sur la gouvernance et la démocratie en Afrique. Cette notion de valeurs partagées est posée du point de vue des institutions régionales, sous régionales en matière de gouvernance et de démocratie. Ce débat a été animé par le journaliste Papis Diaw de la TFM avec la participation de représentants de la RADHO, d’OSIWA, de l’ITE et de citoyens.
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Avant que le soleil de l, Europe traverse la mer méditerranée, on battait le tam-tam, avant que l’Europe ne soit entre nos murs, on intronisait le roi, annonçait son décès, avant que l’Europe ne vienne troubler l’harmonie cosmique ou cosmogonique, on connaissait MOHAMED(psl) depuis le neuvième siècle, avant que l’Europe perturbe les valeurs sociétales de cette Afrique, on annonçait les naissances, les mariages, les circoncisions avec le son de doundounba dans le manding.Avant, oui avant, les filles nubiles d’Afrique, chantaient, dansaient à la belle étoile au clair de lune. Où est cette Afrique de valeurs ancestrales, de civilisation… Berceau de l’humanité ???
Ibra Dembélé
Quand on se trompe de chemin revenir sur ses pas est peut etre la voie de la raison ; quoique ce retour à soi n’est pas chose aisee tant on a pris la route des autres le chemin des ronces et epines !
Dia Almamy
revenir aux valeurs ancestrales est vraiment légitime et nécessaire mais l’Afrique qui est soumise à une nouvelle forme de colonisation qu’est le néocolonialisme et dans un système de mondialisation que connaît tte la planète,il serait un peu difficile.Alos préserver ce qui nous reste et le revaloriser serait mieux
Bako Sakoh
Nos Ancêtres les gaulois> fût le profil du livre de lecture dèstiné aux écoliers de l’apres 1945..n’ayant aucun ancêtre gaulois alors je rejoins Kemi SEBA pour dire en cette obscure époque : Repères Pour L’Afrique Que Nos Ancêtres Nous Guident.
Djibril Diallo
Difficile de faire des affirmations sans études sérieuses sur la question. Mais il faut admettre que les valeurs qui humanisent , créent le lien entre les individus et les peuples s’effritent. Pour faire place aux valeurs marchandes. Tout semble tourner autour des intérêts matériels et financiers. Votre valeur est d’autant plus grande que votre matelas financier est épais. Le bon exemple aujourd’hui est le domaine politique. Les populations choisissent ceux qui peuvent leur octroyer des avantages matériels et financiers. Le paysage politique actuel du Bénin l’illustre fort bien.
Nurudine Oyewole
Merci Rita Ba, Vous introduisez parfaitement ce que je dénonce souvent comme étant du traditionnalisme à double vitesse. N’ayant personnellement pas connu le village, je reproche souvent aux aînés qui sont les garants de nos valeurs traditionnelles de twister ces dernieres selon les circonstances et les conditions qui les arrangent. Ce manque de continuité/stabilité émerge sans doute du caractère désormais hybride de nos valeurs africaines qui muent entre tradition et modernité. Mais je déplore le fait que n’étant pas toujours constant dans la restitution de ces valeurs, les aînés nous font un peu perdre confiance en elles et leurs institutions chaque fois un peu plus.
Andree Aol
je crois qu’il est très difficile de parler de valeurs dans nos sociétés actuelles puisque l’imposture a remplacé la vertu. Autrefois nous vivions en parfaite symbiose à cause de l’application de certaines valeurs comme le travail, l’hospitalité , la dignité,le respect des institutions, le respect des aînés qui également se faisaient respecter. le rempart contre la pauvreté était le soutien moral, physique apporté par toute la communauté.Je pense que la rencontre des civilisations a été l’une des véritables cause du bouleversement de ces institutions qui conservaient et transmettaient de génération en génération cet immense héritage.ceux qui ont été à l’école étrangère ont été pour la plupart les dignes représentants de la politique impérialiste de l’Occident.
Ibrahim Khalil Diakité
we are losing most of our great values to western cultural beliefs, which is not helping us at all. l team with a radical white man working together, says we should not show respect or call each other by titles, everybody is equal at the table, but learned to understand that he needed the respect more wants we African belittling our self, simply because we want to leave our cultural ways of leaving in societies.Je pense que la rencontre des civilisations a été l’une des véritables cause du bouleversement de ces institutions qui conservaient et transmettaient de génération en génération cet immense héritage.ceux qui ont été à l’école étrangère ont été pour la plupart les dignes représentants de la politique impérialiste de l’Occident.
Demba K. Darboe
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Qui n’aime pas vivre ? Traduction littérale d’un adage en fon. Du nord au sud, dans toutes les villes par lesquelles je suis passée et où j’ai eu la chance de vivre, j’ai été réuni à mes semblables humains par une seule et même chose, être bien, m’épanouir, et là je ne parle même pas de bonheur mais juste d’être bien dans sa vie, dans ses choix… Et pourtant toutes ces personnes, que j’ai rencontrées et celles qui m’entourent aujourd’hui, étaient ou sont aussi différentes que peuvent être les couleurs de l’arc en ciel. Alors qu’est ce qui a pu nous réunir et/ou continue de nous réunir, nous fait rire ensemble, partager notre compréhension du monde, nos peines, nos joies et nos espoirs sinon qu’outre notre petite différence nous sommes si semblables.
Alors des valeurs africaines, pourquoi pas ? Je préfèrerais parler plutôt de valeurs humaines, celles qui nous font spontanément relever celui qui tombe, nous soucier les uns des autres, partager… Si valeurs africaines il devait y avoir, j’ose croire qu’elles nous permettraient de faire de notre continent un havre de paix où chacun pourrait développer ses capacités, se sentir utile et contribuer et duquel nous ne partirions que par choix, pour nous enrichir, découvrir le monde car il est grand et vaste et nous sommes loin de l’avoir explorer et de lui avoir fait nous livrer tous ses secrets.
Mais j’ai de plus en plus de mal à voir tout cela transparaitre dans notre réalité africaine, quand je vois des femmes accoucher dans des centres de santé sans eau ni électricité ; des enfants errer dans les rues et demander des cadeaux à toute âme charitable qui passe ; d’autres pleins de vie et d’intelligence mais qui n’ont pas autour d’eux les structures qui les aideraient à se développer harmonieusement ; de jeunes adultes, humer l’air du matin au soir à la recherche d’ombre pour s’abriter du soleil, sans rien à quoi s’accrocher, oisifs, sans perspectives, sans avenir. Comment deviendront-ils des citoyens en mesure de se servir de leurs uniques capacités pour s’en sortir dans le monde complexe, troublé et imprévisible dans lequel nous vivons mais qui est notre lot à tous.
La question est donc que voulons-nous pour l’Afrique et sommes-nous prêts à nous donner les moyens, faire ce qu’il faut pour obtenir ce que nous voulons ?
S’il est une chose en laquelle je crois c’est le pouvoir de transformation, le ‘yes I/we can’ qui nous permet d’avancer quand tout semble perdu, quand la vie nous a non seulement terrassé mais qu’elle attend au tournant pour une autre raclée. C’est difficile mais cela reste possible et l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et bossent dur. Ainsi donc pour moi ce sont l’idée, le projet, les ambitions que nous nourrissons pour l’Afrique, qui doivent guider les valeurs qui serviront de base, qui soutiendront cette vision.
Mais quelle est notre idée de l’Afrique, nos projets et ambitions pour ce continent ? Que voulons-nous individuellement et collectivement ? Que voulons-nous en tant que nations et en tant que continent ? Tant que nous n’aurons pas répondu à ces questions, comment pourrions-nous avancer ? Si nous ne savons pas où nous voulons aller, comment pouvons-nous utiliser les ressources à notre disposition pour y arriver ? Si nous ne sommes pas attentionnés, comment pouvons-nous voir avant même de parler de saisir les opportunités qui pourraient aider notre cause et comment pouvons-nous décider entre toutes les opportunités disponibles et possibles lesquelles prendre ou rejeter ?
Et si notre choix est de permettre aux enfants et jeunes de rêver grand, si notre choix est de leur fournir les conditions, le terreau fertile pour qu’ils réussissent au-delà de toute limite, et accompagner l’Afrique dans la marche du monde, alors il nous faudra nous retrousser les manches car personne ne viendra faire ce travail à notre place. Du talent, de l’audace certes mais aussi et surtout du travail.
Et je suis la première à reconnaitre que le continent bouillonne de vie, de passion, de création, d’initiatives sur tous les plans, et c’est génial, mais il nous faut porter cela à l’échelle pour espérer que l’Afrique trouve et occupe sa place dans le concert des nations. Décidons de ce que nous voulons et les bonnes valeurs suivront. Je pense que si la question des valeurs se pose, c’est parce que nous ne savons pas où nous allons. Les valeurs ne sont pas à inventer, elles existent déjà, nous n’avons qu’à sélectionner celles qui serviront notre cause, nous les approprier, et les utiliser mais pour atteindre quel idéal, quel but, objectif ? Pour moi, elle est là, la grande question.
Marie-Noël Maffon – Professionnelle de l’humanitaire et du développement.
Si vous demandez à un cadre africain d’un certain âge s’il sait danser le tango ou la salsa, qu’est-ce qu’il vous répondra ? Peut-être ceci: il esquissera des pas de danse avec une autosatisfaction et une fierté entendues et ajoutera : “attendez que je montre à ces jeunes ce que je savais faire du temps où j’avais leur âge”.
Après cette démonstration, demandez-lui ce qu’il sait faire au rythme du tam-tam (sabar au Sénégal) et attendez sa réaction. Vous me suivez ? Quelle indignation sur son visage alors qu’il vous fusille du regard! Pensez-donc, quel outrage que de lui demander de danser aux rythmes de ses ancêtres…!
Mandela lui n’avait pas honte de remuer son corps élancé avec les rythmes bien de chez lui.
L’Afrique n’a certes pas le temps de danser parce que la course au développement devrait être effrénée et ne pas laisser le temps de trop s’amuser mais, tout de même, sachons nous asseoir sur le socle solide d’un présent tributaire de notre passé et de ses valeurs avant d’envisager avec certitude la construction d’un futur solide et rassurant parce qu’il nous appartient.
Ousmane Sène – Director, West African Research Center (WARC)
Undoubtedly, Africa is home to millions of positive values that are essential to human development and prosperity. Unfortunately, most of such values are dissipating because of acculturation and cultural conditioning. Through cultural conditioning Africans have come to believe in the gods of other people and continents. Africans now view their own religious systems as a deviation. We believe in the Arabs, the Europeans and the Indians. We have little faith in our own. Meanwhile, religion defines, shapes and dictates values.
This definitely explains why we are the least developed in the surface of the earth. The way forward is authentic education. A type of education that is able to expose modern religious systems and to question everything.