Web Sites Shine Light on Petty Bribery Worldwide
Stephanie Strom, 2012.
http://www.nytimes.com/2012/03/07/business/web-sites-shine-light-on-petty-bribery-worldwide.html
FRANÇAIS
Le coût d’une demande légitime de remboursement d’impôt sur le revenu à Hyderabad en Inde ? 10,000 roupies (87,000 FCFA, note de WATHI). Le prix à payer pour faire rentrer son enfant qui remplit pourtant les critères d’entrée dans une école secondaire à Nairobi au Kenya ? 20,000 shillings (112,500 FCFA, note de WATHI). Les frais d’obtention d’un permis de conduire après avoir réussi le test à Karachi au Pakistan? 3,000 roupies (16,250 FCFA, note de WATHI). Tel est le prix de ce que Swati Ramanathan appelle la « petite » corruption, caractérisée par des pots-de-vin de petites sommes, qui contrairement à la corruption de grande ampleur, contamine la vie de tous les jours dans de nombreuses parties du monde.
Mme. Ramanathan et son mari, Ramesh, accompagnés de Sridar Iyengar, s’engagent à changer tout cela en Août 2010 lorsqu’ils lancent http://ipaidabribe.com, un site qui collecte de façon anonyme des dénonciations de pots-de-vin payés, de pots-de-vin demandés mais pas payés ainsi que des pots-de-vin, qui auraient habituellement étaient demandés, mais ne le furent exceptionnellement pas. Environ 80% de plus de 400,000 dénonciations relaient des histoires comme celles-ci-dessus d’officiels et de bureaucrates demandant des payements illicites en échange de services de routine ou de tâches administratives. « On m’a demandé de payer un pot-de-vin de 120 roupies (1,000 FCFA, note de WATHI) pour obtenir un certificat de naissance pour ma fille, » raconte quelqu’un à Bangalore en Inde sur le site Internet le 29 février. « La personne en charge l’a appelé ‘honoraires’, sauf qu’il n’y a pas d’honoraires pour les certificats de naissance », rappelle Mme. Ramanathan.
Maintenant, des sites similaires se propagent comme le kudzu à travers le monde, vexant les bureaucrates de plusieurs pays. Mme. Ramanathan annonce que des organisations non-gouvernementales et des agences étalâtes d’au moins 17 pays ont contacté Janaagraha, l’organisation au but non-lucratif de Bangalore qui opère I Paid a Bribe, pour demander l’obtention de codes sources afin de lancer leurs propres sites. Ben Elers, le directeur de programme de Transparency International, une organisation non-gouvernementale, insiste sur le rôle des réseaux sociaux, qui permettent à des personnes ordinaires de combattre la corruption endémique. « Dans le passé, nous percevions la corruption comme cet énorme problème monolithique auquel les personnes ne pouvaient rien faire, » nous dit M. Elers. « Dorénavant, les citoyens possèdent de nouveaux outils pour l’identifier et demander le changement. »
Ragui au Kenya travaille sur le développement d’un système permettant la dénonciation de pots-de-vin par téléphone portable, qui serait prêt pour les élections de cette année. L’idée est de permettre aux personnes de dénoncer l’achat de voix en temps réel et de les relier à une carte. « Avoir des données granulaires en temps-réel serait très utile pour analyser l’impact de la corruption sur des élections, » dit-il. « Mais mon vrai objectif, » il ajoute « est de changer un département gouvernemental et sa manière d’opérer. »
C’est ce qui s’est passé à Bangalore, où Bhaskar Rao, le Commissaire en charge des transports de l’Etat du Karnataka, a utilisé les données collectées sur I Paid a Bribe pour pousser des réformes dans le département des véhicules moteurs. Environ 20 cadres supérieurs de ce département ont été « rappelés à l’ordre », nous dit M. Rao, et d’autres ont dû prendre part à des comités d’éthique. Il est désormais obligatoire de s’inscrire pour le permis de conduire en ligne – et l’année dernière, Bangalore est devenue la première ville à inaugurer des circuits de tests de conduites automatiques.
Les évidences d’un tel impact sont évidemment satisfaisantes mais M. King insiste sur le fait que ces sites ont un effet dissuasif difficile à mesurer. « Alors que l’information devient plus publique au fil du temps et que la prise de conscience de ce type de dénonciation augmente » il explique, « je suspecte que ceux qui seraient tentés de s’engager dans ce type de corruption le soient moins à cause du plus grand risque de se faire attraper. »
ENGLISH
The cost of claiming a legitimate income tax refund in Hyderabad, India? 10,000 rupees (87,000 FCFA, note of WATHI). The going rate to get a child who has already passed the entrance requirements into high school in Nairobi, Kenya? 20,000 shillings (112,500 FCFA, note of WATHI). The expense of obtaining a driver’s license after having passed the test in Karachi, Pakistan? 3,000 rupees (16,250 FCFA, note of WATHI). Such is the price of what Swati Ramanathan calls “retail corruption,” the sort of nickel-and-dime bribery, as opposed to large-scale graft, that infects everyday life in so many parts of the world.
Ms. Ramanathan and her husband, Ramesh, along with Sridar Iyengar, set out to change all that in August 2010 when they started ipaidabribe.com, a site that collects anonymous reports of bribes paid, bribes requested but not paid and requests that were expected but not forthcoming. About 80 percent of the more than 400,000 reports to the site tell stories like the ones above of officials and bureaucrats seeking illicit payments to provide routine services or process paperwork and forms. “I was asked to pay a bribe to get a birth certificate for my daughter,” someone in Bangalore, India, wrote in to the Web site on Feb. 29, recording payment of a 120-rupee (1,000 FCFA, note of WATHI) bribe in Bangalore. “The guy in charge called it ‘fees’ ” — except there are no fees charged for birth certificates, Ms. Ramanathan said.
Now, similar sites are spreading like kudzu around the globe, vexing petty bureaucrats the world over. Ms. Ramanathan said nongovernmental organizations and government agencies from at least 17 countries had contacted Janaagraha, the nonprofit organization in Bangalore that operates I Paid a Bribe, to ask about obtaining the source code and setting up a site of their own. Ben Elers, program director for Transparency International, a nongovernmental organization, said social media had given the average person powerful new tools to fight endemic corruption. “In the past, we tended to view corruption as this huge, monolithic problem that ordinary people couldn’t do anything about,” Mr. Elers said. “Now, people have new tools to identify it and demand change.”
Mr. Ragui in Kenya is working to develop a system to enable reporting of bribery by mobile phone that he hopes to have ready in time for elections later this year. The idea is to allow people to report vote-buying in real time that will be connected to a map. “It could be really powerful to have real time, granular data to analyze how much corruption affects the election,” he said. “My real goal, though,” he added, “is to change just one government department and how it does business.”
That is what happened in Bangalore, where Bhaskar Rao, the transport commissioner for the state of Karnataka, used the data collected on I Paid a Bribe to push through reforms in the motor vehicle department. Some 20 senior officers in the department were “cautioned,” Mr. Rao said, and many others received ethics counseling. Licenses are now applied for online — and last year, Bangalore became home to the world’s first automated driving test tracks.
Such concrete evidence of impact is nice, but Mr. King said the sites also were likely to have a deterrent effect that was difficult to measure. “As the information because more public over time and awareness of such reporting grows,” he said, “I suspect those who might have been tempted to engage in this type of corruption are less likely to because the risk of being caught is much greater.”
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